Page:Du Bouvot De Chauvirey - La terre de Chauvirey, 1865.djvu/54

Cette page n’a pas encore été corrigée

Cette illustre confrérie[1], réservée exclusivement aux hommes, admit cependant par exception trois femmes : Jeanne de Chauvirey, mariée à Jean de Vaudrey seigneur de Beveuge ; elle était de l'institution, et la dix- huitième[2] ; puis Jacquotte de Rougemont, aussi de l'institution, et postérieurement Henriette de Vienne, mariée à Humbert de Rougemont[3]. Une pareille exception en leur faveur est une preuve de la grandeur des familles auxquelles elles appartenaient.

Un Gérard de Chauvirey était abbé de Saint-Claude en 1450. Jeanne de Chauvirey était abbesse de Remiremont en 1452[4]. Elle était nièce d'Isabelle de Chauvirey dame de Remiremont, avec la grande dignité de chantre en 1392[5].

Il est donc incontestable que la maison de Chauvirey était l'une des plus considérables du comté de Bourgogne, à l'époque où l'on commence à avoir des documents certains sur les familles les plus illustres de cette province.

  1. L'article 4 des statuts portait : « Les prétendans justifieront leur noblesse de seize quartiers, savoir : quatre trisaïeuls et trisaïeules paternels et quatre trisaïeuls et trisaïeules maternels, nobles, non anoblis de leur chef, et sans qu'il y ait été dérogé par leurs descendans, remontant leur noblesse à cent trente ans pour les quinze quartiers d'alliance ; et quant à la tige, ou nom du présenté, la preuve se portera jusqu'au dixième ascendant, le présenté non compris. »
  2. Gollut, p. 963
  3. Aperçu succinct sur l'Ordre des chevaliers de Saint-Georges, par le marquis de Saint-Mauris ; — Vesoul, 1834
  4. Morery, Supplément
  5. Histoire des Ordres religieux, t. VI, p. 417