Les habitants des divers villages de la terre, ceux de Betoncourt-sur-Mance compris, avaient tous en temps de guerre droit de retraite au Château-Dessous, ainsi que cela se voit de nouveau dans le dénombrement donné par Humbert-Claude de Faulquier le 30 juin 1585 ; mais tous étaient en retour tenus en tout temps au guet et garde de ce château, et devaient annuellement, même en temps de paix, dix-huit bichots d'avoine. Les moines de l'abbaye de Cherlieu avaient aussi, mais gratuitement, le droit de retraite au même château, et ce dans une tour qui leur était spécialement affectée[1]. Il ne paraît pas toutefois qu'ils aient usé de ce droit dans toutes les occasions où il aurait pu leur être profitable. Cela tenait peut-être aux fréquents démêlés qu'ils eurent avec les seigneurs de Chauvirey, malgré les donations que ceux-ci leur faisaient lorsqu'ils étaient en bons termes ensemble. Ils auraient notamment agi fort prudemment s'ils n'eussent pas négligé d'en faire usage dans une circonstance que rapporte Gollut[2]. Voici en effet ce que dit cet historien, à la date de 1476 : « Mais le tiers jour du mois de may les François
- ↑ Cette tour était, comme on l'a dit plus haut, située un peu en avant et au midi de la chapelle. Ses derniers restes ayant disparu complètement vers 1802, il paraît bien difficile que M. l'abbé Besson ait pu, comme il le dit à la note (1) de la page 75, les voir vers 1840 au milieu du parc de M. de Lisa. Les aurait-il vu par les yeux de celui-ci ?
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