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une aussi etrange voye
Que celles, à qui je t'enuoye, Sont dignes du plus grand des Dieux.
Dy leur, que je n'ay l'Artifice
D'un Peintre, ou Engraveur, qui puisse Au vray le semblable egaler. Mais bien je les puy' faire vivre Mieux qu'en Tableau, en Marbre, ou Cuyvre, Qui n'ont l'usaige de parler.
Mes Vers, qui portent sur leurs Esles
Les Louanges des Damoyzelles, Se vantent de voler un Jour Parmy la region des Nues, Et les Beautez du Ciel venues Sacrer au celeste sejour.
Les beautez jusques aux Dieux montent,
Celles, que les Muses racontent. Les autres, qui n'ont ce bon heur, Les Ombres solitaires suyvent: Mais les votres (si mes Vers vivent) N'iront soubz Terre sans Honneur.
Je chanteray, que votz Merites
Vous egalent aux trois Charites, Qui font des Chapeaux florissans A la joyeuse Cyprienne, Dansant avecq' la Trope sienne Par les Prez de loing rougissans.
Telles sont les chastes Compaignes,
Qui parmy forestz, et Campaignes, Fleuves, et Ruysseaux murmurans, Suyvent la Vierge Chasseresse,