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VERS

LYRIQVES

Au Lecteur.



IE n’ay (Lecteur) entremellé fort ſuperſticieusemẽt les Vers Maſculins auecques les Feminins, cõme on vſe en ces Vaudeviles, & Chanſons, qui ſe chantent d’un meſme Chant, par tous les Coupletz, craignant de contreindre, & gehinner ma Diction pour l’obſeruation de telles choſes. Toutesfois affin que tu ne penſes, que i’aye dedaigné ceſte diligence, tu trouueras quelques Odes, dõt les Vers sont diſposez auecques telle Religion. Comme la Louange de deux Damoizelles. Des miſeres, & Calamitez humaines. Le Chant du Deſeſperé, & les Louanges de Bacchus.


LES LOVANGES D’ANIOV.

Au Fleuue de Loyre.


Ode I.



O De qui la uiue Courſe
Prent ſa bienheureuſe ſource,
D’une argentine Fonteine,
Qui d’une fuyte loingtaine.
Te rens au Seing fluctueux