Page:Du Bellay - Œuvres complètes, édition Séché, tome 1.djvu/12

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

M. Reinhold Dezeimeris avait rédigées en vue d’une édition des œuvres choisies du poète angevin, et qui, faute d’un éditeur, demeuraient inutilisées depuis trente-cinq ans dans ses cartons. Nous aurions trouvé, d’ailleurs, peu de chose à glaner dans ce champ nouveau pour nous, derrière des annotateurs de profession comme MM. Becq de Fouquières et Marty-Laveaux.

Notre commentaire n’a donc pas la prétention d’annuler tout ce qui a été dit par nos devanciers sur les œuvres de Joachim du Bellay ni de résumer leurs travaux. Nous avons voulu seulement apporter notre contribution personnelle à l’histoire littéraire du seizième siècle qui n’est pas encore entièrement débrouillée et mise au clair. À chaque jour suffit sa peine. Si M. Marty-Laveaux, à qui nous devons tant, avait vécu assez pour lire les études remarquables de MM. Pinvert, Clément, Chamard, Vianey, Laumonier, etc., il est probable qu’il en aurait fait son profit et que ce commentaire s’en serait ressenti du même coup.

Le lecteur verra que nous le renvoyons souvent à la Vie de Joachim dont nous avons publié la première partie dans la Revue de la Renaissance. Cette Vie devrait être achevée à cette heure, mais comme le mieux est l’ennemi du bien en tout, nous avons attendu, pour la terminer, de connaître à fond les particularités du séjour du poète à Rome et celles de son retour en France. La Vie de Joachim formera un volume du format de cette édition et lui servira de préface.

L. S.
(Décembre 1902.)