Jamais l’heure ne fut plus grave, en effet nous allons assister, nous assistons déjà, à un nouveau partage du monde. La question était de savoir si nous interviendrions dans ce partage ou si nous en serions exclus. Au moment où a été conclue l’Alliance russe, il était décidé que nous en serions ; aujourd’hui on ne voit plus la nécessité de nous faire notre part.
Le vrai but de la campagne organisée par les Juifs, pour lesquels Dreyfus n’a jamais été qu’un prétexte, a été de détruire la force ou l’apparence de force que nous donnait une armée qui, il y a quelques années, semblait vraiment être un élément avec lequel l’Europe devait compter.
Un gouvernement autocratique comme celui du Tzar avait dû passer par dessus bien des préjugés et bien des préventions pour se rapprocher d’un gouvernement aussi instable et aussi bizarre que le nôtre. Ce qui avait décidé le Tzar ce n’était évidemment pas la sympathie que lui inspiraient nos politiciens, c’était cette masse encore imposante et solide qu’était l’armée française, il y a trois ans à peine. Les Juifs ont dit à la Russie :
« Vous croyez à cela ? Vous êtes naïfs. Nous allons faire un consortium, ajouter quelques millions à ceux que nous donnera l’Allemagne, rassembler, grouper et confédérer tous les écu-