Page:Drumont - La France juive, tome second, 3eme édition, 1886.djvu/204

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

leurs papiers et ils se sont attachés à elle sans prendre la peine de faire régulariser leur situation ; ils pratiquent toutes les vertus du mariage sans en avoir les avantages.

Ce sont précisément ces vertus qui diminuent l’indépendance du journaliste, qui inclinent aux concessions un caractère nativement droit, qui font qu’une presse déconsidérée a, pour rédacteurs, des hommes dignes personnellement de toute considération.

Si la rédaction des journaux, en effet, est composée d’éléments sains, la direction, la propriété, pour être plus exact, est trop souvent aux mains d’êtres absolument méprisables, de financiers véreux, d’actionnaires peu scrupuleux qui voient dans un journal, non un moyen de répandre des théories justes et fécondes, mais d’appuyer des combinaisons louches, d’obtenir des concessions que des ministres, objets du dégoût universel, accordent sans marchander à ceux qui ont le triste courage de les louer.

La conception que Gambetta se faisait dé la prèsse était une conception exclusivement juive. Une horde de boursiers cosmopolites se réunissait un matin, s’entendait avec le Génois et venait chasser d’un journal les Français qui l’avaient réellement créé, fondé, accrédité dans le public par leur intelligence et leur labeur.

Un beau jour, un financier belge, Werbrouck, intime l’ordre aux rédacteurs du Gaulois d’avoir à changer de convictions en vingt-quatre heures. Quelques mois après, c’est un Juif russe, Elie de Cyon, forcé de descendre de sa chaire, à Saint-Pétersbourg, par les étudiants indignés et décoré par le gouvernement français, qui vient à la tête de ce journal nous enseigner quelle politique nous devons suivre.

Un autre syndicat essaie de s’emparer de la France de