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Les enfants ne sont pas responsables des fautes des parents, telle est la thèse invoquée par M. Faucou, pour refuser à M. Nauroy communication des documents en question. Cette thèse serait juste si les enfants avaient renoncé à l’argent du crime, dans ce cas ils seraient dignes de toutes les sympathies, mais vouloir jouir du bien-être conquis par l’infamie du père et ne pas vouloir supporter le mépris mérité par cette infamie est contraire à toute morale. Dans ces conditions le brave homme, qui résisterait à toutes les tentations pour laisser un nom honorable aux siens, serait une simple dupe, un franc imbécile. Le niveau de la morale publique est tellement bas que la conduite de M. Faucou semblera louable à beaucoup.


Encore une fois il ne faut par juger les Juifs d’après nos idées. Il est incontestable que tout Juif trahit celui qui l’emploie. Cavour disait de son secrétaire le Juif Artom : « Cet homme m’est précieux pour faire connaître ce que j’ai à dire, je ne sais pas comment il s’y prend, mais je n’ai pas plutôt prononcé un mot qu’il m’a trahi avant même d’être sorti de mon cabinet. « Pourquoi Dieu aurait-il créé le Juif, dit à son tour le prince de Bismarck, si ce n’était pour servir d’espions. »

Sédécias empoisonne Charles le Chauve. Le Juif Meïre empoisonne Henri III de Castille, le Conseil des Dix discute, le 9 juillet 1477, la proposition du Juif Salomoncini et de ses frères qui offrent de faire empoisonner Mahomet II par le médecin juif Vatcho[1]. Le Juif Lopes, médecin d’Elisabeth,

  1. Voir la Revue des études juives qui, devant la note présentée l’Académie des inscriptions par M. de Maslatrie, est bien forcé d’avouer les frères Salomoncini ; pour Lopez, l’Histoire de Philippe II