Page:Drumont - La France juive, tome premier, 3eme édition, 1886.djvu/80

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Zeitung, le petit-fils d’un Juif du Palatinat appelé Salme ou Salomon, qui était dans sa jeunesse et jusqu’en 1789 ministre officiant à Kirchheimbolandam. Lorsque le Palatinat devint province française ce Salomon s’engagea, je ne sais à la suite de quelles vicissitudes, dans l’armée italienne, devint officier, abandonna l’armée pour se marier, entreprit un petit commerce, n’y réussit pas et vint se fixer à Paris où il vécut en donnant des leçons.

Comme tous ces descendants d’aventuriers cosmopolites Victor Salomon entra dans le parti de la Révolution. Reporter de vingt-cinquième ordre, il quitte un jour son boulevard et vient insulter et frapper chez lui un prince de la famille impériale. L’autre, un peu moins amolli par le bien être que ses parents, use du droit de légitime défense et tire…

Si le mort avait été chrétien on l’aurait enterré et tout aurait fini là. Le mort s’appelait Salomon et pour arriver à toucher trente mille francs (depuis Judas le nombre trente est propice à ses descendants), les Juifs mettent tout Paris sur pied et sont sur le point de faire faire une révolution.


Un peintre vexé expose une charge d’un goût douteux. Le personnage raillé, maître incontesté du théâtre contemporain, académicien, auteur de vingt chefs-d’œuvre, fort au-dessus de pareilles plaisanteries, hausse les épaules et tout au plus, sur le conseil de ceux que Girardin nommait des « amis mortels, » se prépare paisiblement à intenter un procès. Un Juif se trouve là, éprouve le besoin de faire parler de lui et il se permet, lui incapable de produire une œuvre d’art, de venir abîmer brutalement une création artistique. Toutes les sympathies, qui étaient pour le