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pour conduire tout doucement à la faillite. Demain, c’est un écrivain qui gêne et que les Juifs réduisent au désespoir et mènent à l’ivrognerie ou à la folie. Une autre fois c’est un grand seigneur porteur d’un beau nom et qui aura rudoyé aux courses un baron suspect, on s’arrange pour procurer au malheureux une maîtresse juive, un coulissier affilié à la bande vient lui proposer une affaire avantageuse, on amorce parfois la victime par un premier gain et finalement elle se trouve à la fois ruinée et notée d’infamie.

Si le marchand, l’écrivain, le grand seigneur s’étaient entendus, s’ils s’étaient unis, ils auraient échappé, ils se seraient défendus mutuellement, chacun aurait apporté un appui à l’autre, mais je le répète,’ils succombent sans se voir, et sans soupçonner même quel a été leur vrai ennemi.

Grâce à cette solidarité tout ce qui arrive à un Juif, dans le coin le plus reculé d’un désert prend les proportions d’un événement. Le Juif, en effet, a une façon de piailler qui n’est qu’à lui. Ce n’est pas en vain qu’on lui a dit : « Croissez et multipliez, innombrable postérité d’Abraham. »

La criaillerie du Juif rappelle toujours ces tumultes du moyen âge, où un infortuné porteur de loque jaune, rossé pour un méfait quelconque, poussait des lamentations affreuses qui agitaient tout le ghetto.

Par malheur pour les oreilles délicates il y a constamment dans le monde un Juif qui crie et qui réclame quelque chose. — Que réclame-t-il ? Ce qu’on lui a pris, ce qu’on aurait pu lui prendre et enfin ce qu’il aurait pu gagner.

Très souvent l’Anglais, qui sent une affaire, se met à crier derrière le Juif et à pousser des aôh aôh gutturaux qui rendent la cacophonie épouvantable.

Qui ne se souvient du Juif Pacifico que Thouvenel, alors autre représentant en Grèce, en un temps où nos représen-