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L’auteur porte ensuite contre les rabbins des accusations que nous ne reproduisons pas, car jamais un écrivain chrétien n’attaque un prêtre, à quelque religion qu’il appartienne, il laisse cela aux écrivains de la presse juive.

Parmi les Juifs allemands, les connaisseurs distinguent encore une variété : le Juif polonais à gros nez et cheveux crépus[1].

À ses entreprises de finance le Juif du Midi mêle un grain de poésie, il vous prend votre bourse, — c’est la race qui veut cela, — mais à l’aide de conceptions qui ne manquent pas d’une certaine grandeur. Comme Mirés, comme Millaud, comme Péreire, il se frotte volontiers aux lettrés, il y a des journaux où l’on écrit quelquefois en français, il recherche l’homme de plume et s’honore de l’avoir à sa table, à la rigueur, si l’écrivain lui avait fait gagner cent mille francs, il lui mettrait cinq cents francs sous sa serviette.

  1. Il existait autrefois quatre rites : le rite sephardi, le rite askenazi, le rite pullen et le rite français. Le rite français disparut à la suite de l’expulsion des Juifs de France.
        La secte des Karaïtes compte 500 membres dans les États de Wilna et de Wolhynie, 200 à Odessa et près de 4,000 en Crimée.
        Les Karaïtes ne reconnaissent pas l’autorité du Talmud et n’admettent que la règle de l’Écriture. Les rabbins orthodoxes qualifient les Karaïtes de Samaritains, de Sadducéens, d’Épicuriens. Cette secte, d’après eux, aurait été fondée par un rabbin du VIIe siècle, Anus ben David qui s’était présenté à Babylone comme candidat à la haute dignité de Gaon ou Resch Gloutha. Furieux d’avoir été repoussé, il aurait constitué une secte dissidente.
        Les Karaites, de leur côté, prétendant que leur secte existait déjà du temps du premier temple. En 1836, le Chacham de Troki répondit à l’empereur Nicolas, qui l’interrogeait en passant par cette ville : « On ne peut nous reprocher d’avoir crucifié Jésus-Christ, car nous n’étions plus à Jérusalem depuis la destruction de la première église. »