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    M. Bavier-Chauffour, à qui sa qualité de parent du ministre créait une situation privilégiée, a pu acheter, sous le régime du traité de 1874, et sans qu’il fut possible d’empêcher ce marché, le traité de Hué n’étant pas ratifié :

1° L’île toute entière de Ké-Bao, pour une période de cens ans : sol, sous-sol, etc., au prix de 60,000 dollars (à 4 fr 55), payable le 31 août 1886. Arrhes, 600 dollars.

2° Le bassin houiller de Hou-Gae, dans la baie d’Allong, au prix de 40,000 dollars, pour la même période, et payable comme précédemment. Arrhes, 400 dollars.

La cour d’Annam prélèvera 1 0/0 sur les bénéfices nets de l’entreprise des sous-sols, et attachera un mandarin à l’exploitation, en qualité de contrôleur financier.

Au bout de cent ans, retour à l’Annam des concessions accordées, à moins de nouvelle entente avec les héritiers de M. Ravier-Chauffour, en tout cas, obligation à la cour de Hué de donner la préférence à ces derniers sur tous autres à égales propositions.

Est, en autre, concédé à M. Ravier-Chauffour le droit de construire des

appontements, des quais, des voies ferrées, etc., de céder, transporter et vendre.

L’exemple des hommes du gouvernement excite chacun. A première nouvelle qu’un traité a été conclu, nous

    à ces tripotages. Tout me paraît annulé, roi précédent et ministres prévaricateurs enfuis ou déportés. « De Courcy. » Voici la réponse du ministre de la guerre :

    Au général de Courcy.

    « Je partage vos opinions sur l’affaire Bavier-Chauffour.

    « Campenon. »

    Ceci explique que le général de Courcy ait été rappelé et remplacé par Paul Bert qui est allé essayer de relever là-bas les affaires financières de l’opportunisme.