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çaise générale de l’Indo-Chine, représentée par MM. XXX, qui acceptent :

La concession pendant quatre-vingt-dix-neuf ans de toutes les terres, forêts et mines vacantes de la Cochinchine, de l’Annam, du Tonkin et du Cambodge, ayant un caractère domanial.

Le droit exclusif :

D’établir au Tonkin, dans l’Annam et le Cambodge, une Banque d’émission, de prêt et d’escompte, jouissant des droits et privilèges conférés à la Banque de l'Indo-Chine par le décret du 21 janvier 1875 ;

De construire et d’exploiter les voies ferrées dont le gouvernement français ordonnera l’établissement ;

Et de créer et d’exploiter les lignes de transport maritimes et de navigation sur les voies fluviales, les ports, canaux, docks et entrepôts qui pourraient être nécessaires ;

Le recouvrement en espèces et en nature, conformément à la loi annamite de l’impôt foncier et la réalisation en espèces pour le compte de l’État de la partie perçue en nature, moyennant une indemnité à fixer.

A la suite de ce projet était une note écrite de la main de Ferry, signée des initiales de Ferry, constatant que ce traité financier lui était soumis par Tondu, Dietz-Monin, Bozerian et autres députés et sénateurs de cette nuance.

Les choses là sont avouées de tous et ne choquent presque pas. S’il existait jadis des hommes publics qui fissent commerce de leur mandat, ils se cachaient, ils prenaient des précautions infinies, ils détournaient la tête pour ne pas voir les billets de banque ou les paquets d’actions, que des entremetteurs discrets comme la tombe feignaient, à la suite d’une audience, d’avoir oubliés sur le coin du bureau. Souvent même on n’osait pas procéder ainsi, on attendait le jour de l’An pour envoyer à la fille du personnage, qui s’était intéressé à vos affaires, une belle poupée de chez