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Non, non, ils n’ont rien vu, rien regardé qu’eux-mêmes ;
Ce sont leurs intérêts qui sont leurs seuls problèmes.

L’état français n’est rien pour ces esprits mesquins.
Ils ont même érigé sa faiblesse en systèmes,
Ces nouveaux féodaux des temps républicains !

Mais, va ! ta route est bonne, et la leur est mauvaise :
La leur, sans but commun, conduit au désarroi,
Il faut en la suivant qu’on piétine ou qu’on biaise,
Et, pour quiconque tend à la grandeur française,
L’obstacle, ce sont eux ! — Le Ralliement, c’est toi !

Sans doute, si l’on pouvait enfermer deux ou trois heures ce vaniteux dangereux, s’il pouvait se recueillir dans cet isolement qui pèse à ces natures comme le silence du tombeau, il serait effrayé lui-même du danger qu’il a fait courir à son pays, il écouterait celui qui lui dirait : « Voyons, vous êtes un Français, un chrétien, et pour procurer une affaire aux Juifs, vous allez faire tuer des milliers d’êtres qui ont des mères, des femmes, des enfants. Vous savez que rien n’est prêt, que les concussionnaires et les malversateurs de la Chambre ont gaspillé les milliards que nous avions fournis pour la réorganisation de l’armée. Laisant, un homme de votre parti, vous a prouvé que l’effectif de nos régiments était ridicule, vous avez vu Farre à l’œuvre, même dans une affaire ou toute la Juiverie était intéressée, restez tranquille et n’associez pas votre nom à la ruine de votre pays. »

Malheureusement, Déroulède n’avait probablement jamais trouvé personne pour lui parler ainsi, lorsqu’il entreprit sa campagne de la rue Saint-Marc.

Cette équipée, qui ne fut que ridicule, aurait pu être dangereuse si, l’Allemagne, pour des raisons que nous avons