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souche bien française, à Canrobert ou à Ducrot, qui aurait risqué sa vie et aurait gagné la bataille, mirent leur confiance dans ce soldat fourbe qui, lui aussi, « ne parlait jamais et mentait toujours. »

Quoique le type fût affreusement mâtiné chez lui, Mac-Mahon, petit-fils d’Irlandais, peut être considéré comme un représentant de la race celtique au pouvoir.

« Le Grec a écrit Paul de Saint-Victor, fut l’enfant de génie de la famille aryenne. » On peut dire du Celte qu’il a été l’enfant terrible de cette famille.

Les Celtes ont eu des héros, des prophètes, des poètes on n’a jamais compté parmi eux un homme politique. De siècle en siècle sortent de cette race quelques personnages extraordinaires et presque légendaires. C’est un Celte que Du Guesclin, qui réconcilie la France avec la Victoire, c’est une Celte que Jeanne d’Arc, qui sauva la Patrie, elle-même semble avoir eu quelque révélation de cette identité d’origine avec le vainqueur de Cocherel. Quand elle monte à cheval pour aller délivrer Orléans, c’est à Jeanne de Laval, la veuve de Du Guesclin, que celle qu’inspiraient les Fées des fontaines envoie son anneau de jeune fille. C’est un Celte encore que Marceau, né à Chartres, en pleine terre druidique, un Celte comme la Rochejacquelein, qu’il rencontre au milieu de la mêlée, sur la place du Mans. Au moment où ils s’élancent l’un sur l’autre, le sabre haut, les soldats les séparent comme s’ils devinaient que c’étaient deux frères qui allaient combattre entre eux.

La promptitude à se dévouer, cette spontanéité, ce bel élan d’enthousiasme qui suscite tout à coup, du milieu de cette race des êtres d’inspiration d’une grandeur presque surhumaine, tous ces dons précieux sont annihilés par l’absence de toute faculté d’ordre, de mesure. Comme