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la france juive

ner partout ses équipages, son domicile est inviolable, à moins d’un mandat d’amener que naturellement on ne décerne jamais. Au contraire un Français natif, un Français naturel, pour employer le mot de Saint-Simon, se dépouille de tout ce qu’il possède pour le donner aux pauvres ; il marche pieds nus, il habite une chambre étroite et blanchie à la chaux dont ne voudrait pas le domestique du domestique de Rothschild, celui-là est hors la loi ; on peut le jeter dans la rue comme un chien.

L’Aryen réveillé de sa somnolence jugea, non sans raison, que du moment où l’on comprenait ainsi cette fameuse tolérance dont on parlait tant depuis cent ans, il fallait encore mieux donner des coups que d’en recevoir ; il estima qu’il n’était que temps d’arracher le pays à des maîtres aussi peu endurants. « Puisque la robe de bure du moine gêne ta redingote, nous te remettrons la loque jaune, mon vieux Sem. » Telle fut la conclusion de ces méditations. C’est de cette époque que date en France la première constitution du comité anti-sémitique ou, pour être plus précis, anti-juif.

Ce qui se passe en France s’est passé en Allemagne. Les Juifs avaient aidé tant qu’ils pouvaient au Kulturcampft, poussé de toute leur énergie aux vexations contre les catholiques. Le Kulturcampft est fini et la guerre antisémitique commence à peine.

En lisant cet ouvrage jusqu’au bout vous verrez d’ailleurs le même fait se reproduire dans des conditions presque identiques à toutes les époques et dans tous les pays.


Il semble que le Juif, en revenant toujours aux procédés qui le font toujours chasser, obéisse véritablement à une impulsion irrésistible. L’idée de se conformer aux habitudes, aux