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la france juive

— Grand merci, dit Jules Simon, que l’étude de la philosophie a rendu civil ; une prière cela ne fait jamais de mal.

— Dieu ! de quoi ? Est-ce qu’il y a un Dieu ! exclame Gambetta, en s’élançant vers la porte, avec ce mouvement de cavalier seul à la fois ondulant et chaloupeux, qui lui valut ses premiers succès à Bullier. Je me carapatte, je me cavalle, je m’esbigne pour l’instant, mais je reviendrai. Et toi, béguine, prends garde à toi ; je t’en ficherai des congrégations ; n’en faut plus ! Il y a des Jésuites, des Dominicains, des Frères, qui sont allés ramasser les mourants sous les obus pendant que je me brûlais les tibias au feu, je les ferai chasser de leurs cellules ; pour mieux témoigner mon mépris pour le pays, pour mieux déshonorer l’armée, je forcerai des officiers français à venir en grand uniforme pour prendre au collet des religieux et des vieillards.… Là-dessus, bonsoir la compagnie ! Vive le vin et vivent les filles ! Et en route pour Saint-Sébastien !..…

Sous toutes les formes, le Juif ainsi servit Bismarck. L’espion de la Prusse, à Metz, était un commerçant du nom de Mayer, — encore un ! — Découvert par les soldats français, qui brisèrent tout dans sa boutique, il se pendit. L’Allemagne ne fut guère embarrassée pour le remplacer. « On nous fait remarquer, disait le journal le Nord, à la date du 19 août 1870, que la plupart des espions prussiens pris en Alsace sont Juifs. Cet ignoble métier ne saurait être mieux exercé que par les enfants de cette race dégradée qui a eu cette exécrable fortune de produire en Judas le type le plus achevé de la perfidie et de la trahison. » Selon le Journal de Rouen, Régnier « n’était qu’un Juif prussien, paré pour la circonstance d’un nom français. »