Page:Drumont - La France juive, tome premier, 3eme édition, 1886.djvu/410

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
386
la france juive

après quoi chacun serait rentré chez soi, les uns avec un pied de nez, les autres avec des lauriers, ainsi que cela se voit depuis le commencement du monde.

Deux milliards, c’était bien maigre pour les Juifs, qui traînaient après eux tout un personnel d’affamés, auxquels on avait promis les dépouilles de la France.

Il se produisit alors un des faits qui restera le plus singulier du xixe siècle et, on peut le dire, de tous les siècles. Un monsieur, né de parents restés Italiens, à peine Français lui-même, puisqu’il n’avait opté pour la nationalité française qu’au dernier moment et avec la certitude qu’une infirmité le dispenserait de tout service, doublement étranger, puisqu’il était Juif, et qui, en tout cas, ne représentait que les douze mille électeurs qui l’avaient nommé, vint dire :

« Mon honneur est tellement chatouilleux, mon courage est d’une essences si rare, que je ne puis consentir à ce qu’on fasse la paix et que, de mon autorité privée, je veux continuer une guerre à outrance. »

Dans les civilisations les plus rudimentaires, chez les Cafres et chez les Boschismans, il y a, dans les cas graves, un semblant de consultation du pays ; on demande à la tribu réunie : « Êtes-vous d’avis de prendre vos arcs, vos flèches ou vos tomahawks ? »

Les rois chevelus consultaient leurs leudes, Charlemagne consultait ses pairs ; sous l’ancien régime, on réunis-

    deux côtés dans des villes allemandes. — Nous demandons la réunion des Chambres, car c’est avec elles seules que nous pouvons traiter, et c’est, — ajouta-t-il, — cette dernière condition qui rencontre le plus de difficultés. »