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le juif

Si les Sémites avaient eu quelques années de patience ils touchaient au but. Un des rares hommes vraiment sages qu’ils comptent parmi eux, un disciple de Philon, un représentant de l’école juive d’Alexandrie, Jules Simon, leur dirait bien ce qu’il fallait faire : occuper la terre tout doucement et laisser les Aryens émigrer au ciel.

Les Juifs n’ont jamais voulu entendre de cette oreille-là ; au Sémite Simon ils ont préféré le Sémite Gambetta. Sous prétexte que ce Fontanarose avait fait avaler aux Français les bourdes les plus énormes, ils l’ont soutenu, commandité, appuyé ; ils ont cru qu’il allait les débarrasser de ce Christ qu’ils haïssent comme au jour où ils l’ont crucifié. La Franc-Maçonnerie a donné, les journaux juifs ont monté l’opinion, on a prodigué l’or, on a payé largement les commissaires de police qui, jusqu’au dernier moment, refusaient de se rendre coupables d’un crime.

Qu’est-il arrivé ? Ce que nous disions plus haut. L’Aryen agacé, troublé, blessé dans les sentiments de noblesse et de générosité innés chez lui, a senti le rouge lui monter au visage devant le spectacle de malheureux vieillards traînés hors de leurs cellules par des argousins. Il lui a fallu un peu de temps pour réfléchir, pour rassembler ses idées, se recueillir.

— Enfin au nom de quel principe agit-on ? a-t-il demandé.

— Au nom du principe de liberté, ont répondu en chœur les journaux des Porgés, des Reinach, des Dreyfus, des Eugène Mayer, des Camille Sée, des Naquet.

— En quoi consiste ce principe ?

— En ceci : un Juif quelconque sort de Hambourg, de Francfort, de Wilna, de n’importe où, il amasse un certain nombre de millions aux dépens des goym, il peut prome-