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La Restauration ne vit pas le danger de cette invasion juive, que Napoléon avait si bien discernée. La Royauté n’avait plus depuis plus d’un siècle le sens de la France, elle ne comprit rien à la Révolution, ni avant ni après il lui manqua précisément ce qui, à l’origine, avait fait la grandeur et la puissance de cette Monarchie confinée au début dans l’Ile de France.

La force des premiers Capétiens avait été de s’identifier avec le génie français, de protéger les intérêts économiques du pays en même temps que d’agrandir son territoire et d’augmenter son prestige par les armes. Les derniers Bourbons n’avaient pas les goûts belliqueux, à une époque où tout le monde, bon gré mal gré, avait paru sur les champs de bataille, ils ne s’étaient pas battus une seule fois. De ces trois frères descendants de François Ier, d’Henri IV, de Louis XIV, de Louis XV même, si galamment brave à Fontenoy, aucun n’avait su exposer sa vie pour défendre son trône.

Ce qui manquait chez eux plus que tout le reste, ce qui manqua d’une façon si funeste pour nous aux monarchistes de l’Assemblée de 1871, ce fut le principe sans lequel toute monarchie chrétienne est un non-sens, l’esprit de justice. Discite justitiam moniti, dit l’Écriture… Les Bourbons avaient été avertis, mais ils n’en aimaient pas davantage la justice. S’ils avaient été justes, ils auraient fait fusiller, pour venger la conscience humaine, une douzaine de Conventionnels parmi ceux qui avaient montré le plus d’acharnement

    démarquer Capefigue. La seule partie intéressante de son livre est celle qui touche aux financiers contemporains, sur lesquels il donne de curieuses indications.