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LA RESTAURATION ET LA MONARCHIE DE JUILLET


En 1790, le Juif arrive, sous la première République et sous le premier Empire, il entre, il rôde, il cherche sa place, sous la Restauration et la Monarchie de juillet, il s’assied dans le salon, sous le second empire il se couche dans le lit des autres, sous la troisième République, il commence à chasser les Français de chez eux ou les force à travailler pour lui. En 1890, si, comme je veux l’espérer quand même, il y a encore chez nous assez de force cachée pour nous arracher à la mort, il sera revenu à son point de départ et aura restitué en bloc tout ce qu’il avait pris en détail à des gens trop hospitaliers et trop confiants.

En 1815, tous les discours superbes prononcés depuis 89, tout le sang versé sur les échafauds et sur les champs de bataille, les belles morts des hommes politiques, des héros, des héroïnes, des Girondins, des Montagnards, des Vendéens, le courage des soldats de Sambre et Meuse, des chouans, des grognards, des hussards de Lusoff, des milices écossaises, des Vergniaud, des Saint-Just, des Charrette, des Cathelineau, des Stofflet, des Lannes, des Davout, des Bessières, des Charlotte Corday, des Mme Roland, les capitales de l’Europe prises tour à tour, les charges irrésistibles de cavalerie que menaient, l’éclair aux yeux, les Murat, les Lassalle, les Montbrun, les Nansouty, les Blücher, les Ziéthen, les Platow, Valmy, les Pyramides, Marengo, Austerlitz, Waterloo, le génie de Napoléon, la rouerie de Talleyrand, la ténacité de Wellington — tout cela aboutissait à un compte de liquidation.— Ce formidable mouvement humain