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privilèges et à partir de ce moment l’égalité des cultes est à Magdeburg l’unique principe admis.

« Il y a aujourd’hui à Magdeburg, disait en terminant le journal israélite allemand, 5,000 de nos coréligionnaires et l’un d’eux est membre du conseil municipal. »

Les Archives, qui rapportent ce fait, ne se prononcent pas nettement sur le fait de l’origine juive de Ney.

« Nous ajouterons, nous disent-elles, que Ney, originaire de Sarrelouis, a longtemps passé pour être d’extraction juive, il n’aura pas fallu beaucoup d’anecdotes comme celle que nous venons de rapporter pour lui faire cette réputation. Nous l’avons prouvé, l’affirmation de Disraeli sur Masséna parait tout au moins hasardée, elle n’est point, cependant, absolument improbable. En ce cas, le petit-fils du maréchal, le duc de Rivoli, qui a épousé récemment une Juive, Mme Heine, veuve elle-même du général duc de la Moskova, qui passait pour descendre des Juifs, aurait obéi à une sorte d’attraction de race que nous avons constatée assez souvent dans le cours de cet ouvrage. Pour le maréchal Soult, la supposition de Disraeli me parait absolument romanesque, quoiqu’il figure dans un Plutarque Juif en même temps que Jules Janin.

D’après le Petit Journal, le premier officier juif de l’armée française aurait été M. Marqfroy, mort il y a trois ans, à Biarritz, âgé de 95 ans.

Il avait fait les dernières campagnes de l’Empire et avait atteint le grade de capitaine.

Le père du défunt était propriétaire du château de Marracq à Bayonne, qu’il vendit à Napoléon 1er, et où celui-ci attira et retint le roi d’Espagne et son fils, plus tard Ferdinand VII.