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et le gouvernement qui l’emploie, il pousse les naïfs dans la Commune, les dénonce ensuite aux Versaillais, s’éclipse quand on veut tirer l’affaire au clair et reparaît quand le calme s’est fait pour déclarer qu’il a souffert pour la bonne cause, c’est l’animal nuisible par excellence et en même temps l’animal insaisissable, il est fourré, en effet, dans tant de choses, qu’on ne sait par quel bout le prendre. Si vous l’arrêtez dans une émeute, il se réclame de sa patrie, la victorieuse Allemagne, qui sait faire respecter ses enfants, si vous essayez de l’expulser, il vous prouve qu’il a été naturalisé à un moment donné. Soldat de l’émancipation des peuples quand la démocratie est en haut, défenseur de l’ordre quand la réaction triomphe, il est le plus puissant agent de trouble que jamais la terre ait produit, et il traverse ainsi la vie avec la joie que donne aux Juifs la conscience d’avoir, sous des formes diverses, toujours fait du mal à des chrétiens.

Pour voir ses Juifs, Napoléon exigea d’abord qu’ils prissent des noms.

Le 20 juillet 1808, paraissait un décret concernant les Juifs qui n’ont pas de nom de famille et de prénoms fixes. En voici les principaux points :

Article 1er : — Ceux des sujets de notre Empire qui suivent le culte hébraïque et qui, jusqu’à présent, n’ont pas eu de nom de famille et de prénoms fixes seront tenus d’en adopter, dans les trois mois de la publication de notre présent décret, et d’en faire la déclaration par devant l’officier de l’état civil de la commune où ils sont domiciliés.

Article 2e : — Les Juifs étrangers qui viendraient habiter dans l’Empire et qui seraient dans le cas prévu par l’article 7 er seront tenus de remplir les mêmes formalités dans les trois mois qui suivront leur entrée en France.

Article 3e : — Ne seront admis comme noms de famille aucun