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L’article 16, dans le but d’arrêter le pullulement, disait :

Aucun Juif non actuellement domicilié dans nos départements du Haut et du Bas-Rhin ne sera désormais admis à y prendre domicile. Aucun Juif non actuellement domicilié ne sera admis à prendre domicile dans les autres départements de notre Empire, que dans le cas où il aurait fait l’acquisition d’une propriété rurale et se livrerait à l’agriculture, sans se mêler d’aucun commerce, négoce ou trafic.

L’article 17 stipulait, en outre, que la population juive ne serait point admise à fournir de remplaçants pour la conscription, tout Juif conscrit devait le service personnel.

Napoléon semble avoir été guidé dans ces mesures par une pensée unique, le désir de voir ses Juifs. En ceci, le sûr instinct de son merveilleux génie ne le trompait pas : Tout Juif qu’on voit, tout Juif avéré est relativement peu dangereux, il est parfois même estimable, il adore le Dieu d’Abraham, c’est un droit que nul ne songe à lui contester et comme on sait à quoi s’en tenir sur son compte, il est possible de le surveiller.

Le Juif dangereux, c’est le Juif vague, socialiste en paroles, agent provocateur, espion de l’étranger, il trompe à la fois les ouvriers qui se fient à lui, la police qui le paie

    à Goudchaux, dont le fils ou le neveu fut ministre des finances en 1848, et sauva Rothschild par les complaisances qu’il eut pour lui aux dépens du Trésor.
        « Napoléon… Sur le rapport de notre ministre de l’intérieur, notre conseil d’Etat entendu, nous avons décrété et décrétons ce qui suit :
        Article 1er
        Le sieur Isaac Goudchaux, fils aîné de Jacob Goudchaux, Israélite et négociant à Nancy, est autorisé à prendre domicile à Saverne, département du Bas-Rhin.