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le juif

traditions, de leurs mœurs et enfin de leur religion. Ce dernier point, je le crois, sera la pierre d’achoppement.


Par leurs qualités comme par leurs défauts les deux races sont condamnées à se heurter.

Le Sémite est mercantile, cupide, intrigant, subtil, rusé ; l’Aryen est enthousiaste, héroïque, chevaleresque, désintéressé, franc, confiant jusqu’à la naïveté. Le Sémite est un terrien ne voyant guère rien au-delà de la vie présente ; l’Aryen est un fils du ciel sans cesse préoccupé d’aspirations supérieures ; l’un vit dans la réalité, l’autre dans l’idéal.

Le Sémite est négociant d’instinct, il a la vocation du trafic, le génie de tout ce qui est échange, de tout ce qui est une occasion de mettre dedans son semblable. L’Aryen est agriculteur, poète, moine et surtout soldat ; la guerre est son véritable élément, il va joyeusement au-devant du péril, il brave la mort.

Le Sémite n’a aucune faculté créatrice ; au contraire l’Aryen invente ; pas la moindre invention n’a été faite par un Sémite[1]. Celui-ci par contre exploite, organise, fait produire à l’invention de l’Aryen créateur des bénéfices qu’il garde naturellement pour lui.

  1. Il est inutile de dire qu’il n’y a pas un mot de vrai dans la phrase stéréotypée : « Les Juifs ont inventé la lettre de change. » La lettre de change, la lettre de crédit, le chèque étaient d’un usage courant à Athènes quatre siècles avant notre ère ; le symbolon, les kollubiestika symbola étaient de véritables lettres de change. Les banquiers, les trapézites ne se contentaient pas d’échanger les beaux statères à tête de femme de Cyzique contre les tétradragmes à la chouette d’Athènes, les dariques à l’image d’un sagittaire de La Perse contre les pièces d’Égine marquées à la tortue ; ils usaient constamment des instruments de crédit en usage aujourd’hui. Il