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temps, ils seraient les maîtres du marché industriel et de l’argent.

Le Juif, alors moins dégrossi qu’aujourd’hui, est moitié brigand, moitié banquier ou plutôt commence par être brigand avant de s’établir banquier. C’est le temps du fameux Michel, Michel l’assassin, dont les petites filles ont fini par épouser des ducs et des princes, sans qu’ait disparu encore la sinistre légende qui s’attache à ce nom. Michel avait attiré dans un château des environs de Paris une famille d’émigrés qu’il avait égorgée pour s’emparer de l’argent et des bijoux qu’elle rapportait avec elle. Acquitté par un jury gagné, en dépit de preuves accablantes qui ont disparu avec le dossier complet de cette affaire, il n’en fut pas moins condamné par l’opinion publique.

Simon, qui entretient Mlle Lange, l’hétaïre à la mode, scandalise la ville de son faste et tout Paris bat des mains quand, au Salon de l’an VII, Girodet, dans un coin de son tableau de Danaë, représente le millionnaire en dindon gloussant et la queue en éventail.

Les Juifs cependant inauguraient cette politique qui va désormais être la leur : faire succéder à une révolution où l’on pêche en eau trouble le règne momentané d’un sauveur quelconque qui ratifie par la possession, sous un gouvernement régulier, la propriété de ce qu’on a dérobé. Le roi légitime les eût gênés alors, ils empêchèrent par tous les moyens son retour, il leur fallait un Schilo, comme l’avait été Cromwell, un Messie temporel, l’homme était tout prêt.

Napoléon était-il d’origine sémitique ? Disraeli l’a dit, l’auteur du Judaïsme en France le soutient. Il est certain que les îles Baléares et la Corse servirent de refuge à