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Bourse, ils avaient au fond un cœur paternel, après avoir fait de la France la première nation du monde, a ébloui l’univers de leur grandeur, construit des Versailles et des Fontainebleau, ils s’arrêtaient désespérés devant un déficit de cinquante-deux millions. Laissez faire, le Juif va nous montrer ce qu’on peut tirer des Français ; ils sont de taille à nourrir les Israélites des deux hémisphères, car Jacob est bon frère, et veut que chacun dans la famille ait part à la fête.

L’ensorcellement, d’ailleurs, est complet et le charme pleinement réussi cette fois. Par une hallucination singulière, ce serf de Juif, plus esclave que ne le fut jamais la bête de somme des Pharaons, se croit le plus libre, le plus fier, le plus malin des hommes.

Regardez-le, cependant, vous qui avez conservé votre raison, tel que cet abominable ancien régime l’avait laissé.

Ouvrier des champs ou des villes, il est tranquille sur une terre où il n’y a que des Français comme lui. Paysan, il danse le soir aux musettes, il chante ces belles rondes des aïeux dont un lointain écho parfois nous ravit dans une province reculée. Artisan, il a ses corporations fraternelles, ses confréries, où l’on se réunit pour prier pour les compagnons morts ou pour entendre la messe avant d’aller souper ensemble le jour où l’on reçoit un maître. On aime ce travail qu’on a le loisir de bien faire et qu’on relève par cette jolie préoccupation d’art qui nous enchante dans les moindres débris du passé. La milice, qui prend dix mille hommes par an et ceux uniquement qui ont le goût du régiment, ne pèse pas bien lourdement sur le pays, et c’est gaiement que le village conduit jusqu’à la ville prochaine le soldat des armées du roi.

Regardez maintenant ce Paria de nos grandes cités