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Dans le texte, Philippe d’Orléans est Judas Iscariote, Bailly Pilate, Lafayette Caïphe.

« Eti, Eli lamma sabbacthani », mon peuple, mon peuple chéri, pourquoi m’avez vous abandonné ? »

C’est en vain que le pauvre roi adresse cet appel désespéré aux Français. La plèbe conduite par les meneurs étrangers répond : « Il n’est pas notre roi, nous n’en voulons pas pour notre roi, nous ne connaissons d’autres rois que les Césars de faubourg et nos douze cents souverains… A la lanterne ! à la lanterne ! »

Le Nouveau Calvaire, une gravure publiée un peu plus tard et qui se vendait chez Webert, au Palais Royal, Galerie de bois, no 203, formait un tableau complet. N° 1, Louis XVI attaché par les révoltés à une croix que surmonte le bonnet phrygien ; au bas on lit, sur une table de proscription, le nom des trois Rohan, de Condé, de Bouillé, de Mirabeau, de Lambesc. N° 2 et 3 : Monsieur et Monseigneur le comte d’Artois liés par les décrets des factieux. N° 4 : Robespierre à cheval sur la Constitution, suivi de la gent Jacoquine, présente au bout d’une pique l’éponge imbibée du fiel de ses motions régicides. N° 5 : La reine accablée de douleur montre son époux à ses frères et sollicite une prompte vengeance. N° 6 : La duchesse de Polignac au pied de la croix. N° 7 : Monseigneur le prince de Condé tire l’épée et s’apprête à venger son roi[1]. »

L’immense majorité de la nation ne se doutait pas de ce qu’on lui faisait faire. Les Juifs, qui dirigeaient la Franc--

  1. Voir aussi : La Passion du Jésus des vrais catholiques crucifié par les Juifs schismatiques du département et de la municipalité de Nevers.