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A tous ces points de vue, cet adversaire très mêlé aux affaires du monde sans ressentir aucune des passions de la terre était gênant, et l’habileté suprême des Francs-Maçon, fut de l’éloigner du théâtre sur lequel ils allaient agir.

Les Jésuites virent bien le péril qui menaçait la France, puisque, dès 1774, le P. de Beauregard avait annoncé dans la chaire de Notre-Dame qu’une prostituée serait adorée dans ce temple où il venait d’annoncer la parole de Dieu, mais ils ne soupçonnèrent pas, on le croirait du moins, que c’était le Juif qui tenait les cartes. La force du Juif alors était sa faiblesse apparente, comme sa faiblesse aujourd’hui est sa force cyniquement affichée, force colossale sans doute, mais qui ne repose sur rien, en ce sens qu’il suffirait de quelques mouvements du télégraphe pour confisquer dans toute l’Europe cette richesse indûment acquise.

Le succès obtenu par des hommes comme le comte de Saint-germain et Cagliostro n’a rien qui étonne lorsque, sans subir l’impression de ce qui est lointain, on juge ces faits par ce qui se passe sous nos yeux. Il n’est point nécessaire pour comprendre de se livrer à de grandes considérations historiques, il suffit de rapprocher le présent du passé.

L’espèce de fascination exercée par l’étranger a toujours été la même. Il y a des milliers de Français natifs, très considérés et très honnêtes, qui n’entreront jamais dans les grands cercles, lesquels s’ouvriront à deux battants devant

    « Ils se sentent, ils se découvrent comme le chien et le loup. Partout où on les laissera faire, il faudra que l’un dévore l’autre. »
        Rabaud Saint-Etienne, Protestant et révolutionnaire, a résumé la question en une phrase : Sans l’abolition préliminaire des Jésuite, la Révolution française était impossible.