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Les lettres patentes d’Henri II autorisant le séjour furent délivrées non à des Juifs mais à de nouveaux chrétiens.

Quelques-uns essayèrent encore d’entrer d’un autre côté et, en 1615, on dut renouveler les édits portés contre eux, mais les Juifs, sous la minorité de Louis XIII, n’en revinrent pas moins en France en assez grand nombre. Ils avaient à la Cour un puissant protecteur. Concini était environné de Juifs. La Galigaï passait pour être Juive d’origine. « Elle vivait constamment, dit Michelet, entourée de médecins juifs, de magiciens et comme agitée de furies. Quand elle souffrait de la terrible névrose particulière à la race, Elie Montalte, un Juif encore, tuait un coq et le lui appliquait sur la tête.

Concini pillait tout, trafiquait, tripotait. La France était en pleines mains juives. Ce tableau ne semble-t-il pas contemporain ? Que fut Gambetta, en effet, si ce n’est, en bien des points du moins, une seconde incarnation de Concini ? Sous le ministère de Farre, on distribuait dans les casernes une brochure intitulée : le Général Gambetta. Ce général de la parole ne vous fait-il pas souvenir de ce comte della Penna (comte de la Plume), de ce maréchal d’Ancre qui n’avait jamais tiré l’épée ?

Notre Concini à nous a pu malheureusement faire tout le mal qu’il a voulu sans avoir trouvé de Vitry. La France n’enfante plus d’hommes comme ce vaillant qui, tranquillement, son épée sous le bras, avec trois soldats aux gardes pour toute compagnie, s’en vint barrer le passage, sur le pont du Louvre, à l’aventurier orgueilleux qui s’avançait suivi d’une escorte nombreuse comme un régiment. — Halte-là ! — Qui donc ose me parler ainsi, à moi ? Et comme le drôle étranger ajoutait un geste à ces paroles, Vitry, l’avant bien ajusté, lui cassa la tête d’un coup de pistolet.