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taient des corporations et, dénués de leur salutaire protection, tombaient dans la misère. Trop de gens à la fois se jetant dans les mêmes affaires de spéculation, la plupart échouaient et formaient un prolétariat irrité. La richesse augmenta rapidement pour quelques-uns, la masse s’appauvrit. »

Sans doute les Juifs s’agitèrent et tâtèrent le sol du côté de la France. Il a bien l’air d’un, agent juif, ce Corneille Agrippa, professeur de sciences occultes, mêlé à toutes les intrigues de son, temps, parlant par énigmes, allant sans cesse de Nuremberg à Lyon, et de Lyon en Italie, faisant des conférences sur le de Verbo mirifico de Reuchlin. Les moines ne se trompaient guère en accusant de Judaïsme l’Her Trippa de Pantagruel, ce Cagliostro du XVIe siècle qui, toujours suivi de son chien noir, errait partout en colportant de singulières paroles.

En Provence, nous trouvons cette étrange figure de Nostradamus assis sur son trépied d’airain et interrogeant la Kabbale sur l’avenir de sa race, se demandant parfois si sa science n’était pas vaine et si la lueur qu’il apercevait était bien l’aurore d’une renaissance :

Etant assis de nuit secrète étude,
Seul reposé sur la celle d’airain,
Flamme exiguë sortant de solitude
Fait espérer que n’est à croire vain.

Au courant du travail mystérieux auquel se livrent les siens, il prédit, avec une précision qui étonne aujourd’hui, les terribles événements qui s’accompliront à la fin du XVIIIe siècle et qui feront sortir Israël de sa tombe.

 
Au révolu du grand nombre septième
Apparaîtra un temps jeune d’hécatombe,