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Petro Pule, notanis regits, vocatus et rogatus, teste hoc solito tigno meo. »

(Seing du notaire.)

Et nos Petrus de Lugnyaco, civis Matisconensis, tenens aigil. Juin commune excellentissimi regis Francie in baillivia Matisconensi censtitutum, cum nobis constat de exposition suprascripte littere, linge arabica scripte, per dictum magistrum Petrum de Acra, ut suprascriptum est, in linga gallicane facte, per fidelem relacionem dictorum notariorum regiorum, quibus super hoc et aliis fidem plenariam adhibemus, si, illum commune predictum presentibuc litteris duximus apponendum. Datum sono et die jovis predictis. »

(Sceau du bailliage royal de Macon, en cire rouge, sur double queue de parchemin.)

D’autres documents en tous cas confirment ces relations.

Pour nous guider dans l’appréciation de ce qui c’est passé, écrit M. Rupert dans son savant ouvrage l’Église et la Synagogue, nous avons sous les yeux un monument tiré des compilateurs des Fastes de Bohème et publié par Marquar et Freher. L’exposé des faits est joint à la lettre de leprosis du pape Jean XXI. Dans cette lettre, qui date de l’année même de 1351, le souverain Pontife reproduit un rapport qui lui est adressé par Philippe, comte d’Anjou et qui parle des divers moyens mis en œuvre par les juifs pour nuire aux chrétiens.

« Enfin le lendemain, dit Philippe, les gens de notre comté ont fait irruption chez les Juifs au sujet des boissons (impotationes) qu’ils avaient composées à l’usage des chrétiens. En se livrant à d’actives recherches dans la maison des juifs, dans une des habitations qui appartenaient au juif Bananias, en un lieu obscur de la maison, dans un petit coffre où se trouvaient ses trésors et ses secrets, on trouva une peau de mouton ou parchemin couverte d’écriture des deux côtés. Le sceau, qui était d’or et du poids de 19 florins, était retenu par un cordon de soie rouge. Sur le sceau était représentée la figure du crucifix, devant lequel un juif se montrait dans une