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N’est-il pas logique, dès qu’on méprise Dieu, de rendre hommage à un chien[1] ?

Philippe le Bel avait la main plus rude que nos souverains modernes, les Templiers s’en aperçurent.

Le grand rêve caressé par les Juifs d’une révolution universelle organisée par en haut par un ordre cosmopolite allié à presque toutes les familles nobles, en bas par les lépreux qui de l’un à l’autre se transmettaient le mot d’ordre, au dehors par les Maures d’Espagne et les Sémites de Tunis avec lesquels leurs coreligionnaires de France étaient en active correspondance, disparut dans les flammes du bûcher de Jacques Molay.

Une tradition constante dans la Franc-Maçonnerie prétend que le 18 mars 1314, date toujours célébrée dans les loges, quelques initiés déguisés en maçons vinrent recueillir les cendres du grand maître dans cette île aux Vaches qui est maintenant la place Dauphine, et firent là le serment d’exterminer les Capétiens et de venger leurs victimes.

  1. En province, nous apprend l’auteur des Frères trois points, on pratique encore dans les loges l’épreuve de la Chèvre de Salomon. Le Vénérable dit gravement au récipiendaire, à qui l’on a eu soin de ne jouer jusqu’alors aucun mauvais tour : « Monsieur, nous possédons la chèvre qui servi de nourrice au roi Salomon, cette chèvre par un bienfait aussi miraculeux que providentiel, est encore vivante et les Maçons s’abreuvent avec délices de son lait, il leur rappelle, en effet, un grand monarque dont l’histoire est mêlée celle de la Franc-Maçonnerie. Vous allez vous agenouiller bien bas, et vous aurez l’honneur de téter à l’une des mamelles sacrées de la chèvre de Salomon. Le profane, sans méfiance, se met dans la position voulue, et il ouvre la bouche, croyant qu’on va lui présenter une mamelle de chèvre convenablement appropriée, on lui appliqua les lèvres au derrière crotté d’un sale bouc.