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der qu’on le chasse de sa cellule. Dreyfus pourra proposer à nos honnêtes républicains d’arracher à ces sœurs de charité le morceau de pain qui leur suffit pour ne pas mourir. Il leur restera toujours le crucifix qu’elles ont au cou, il est en cuivre et les baronnes de la Juiverie n’aiment que ce qui porte le contrôle de la monnaie.

Le fait seul que ces vertus sublimes, ces désintéressements de tout ce qui est matériel, ces abnégations superbes puissent exister, se dresse comme une épine dans le lit du grossier sybarite juif qui, maître de tout, sent qu’il ne peut rien sur ces âmes.

Sur cet état d’esprit du Juif, Renan encore est précieux à consulter. Son portrait du Juif moderne dans l’Ecclésiaste est un morceau délicieux. On voit à l’œuvre le peintre qui a de mystérieuses complaisances pour Judas ; il est préoccupé de mettre toujours une touche caressante à côté d’une vérité un peu rude ; il efface le trait qui blesserait pour ajouter l’épithète qui plaira. Il admire ce parasite « si vite exempt du préjugé dynastique qui sait jouir d’un monde qu’il n’a pas fait, cueillir les fruits d’un champ qu’il n’a pas labouré, supplanter le badaud qui le persécute, se rendre nécessaire au sot qui le dédaigne. »

C’est pour lui, vous le croiriez, que Clovis et ses Francs ont frappé de si lourds coups d’épée, que la race des Capets a déroulé sa politique de mille ans, que Philippe Auguste a vaincu à Bouvines et Condé à Rocroi. Vanité des vanités ! Oh ! La bonne condition pour conquérir les joies de la vie que de les proclamer vaines ! Nous l’avons tous connu, ce sage selon la terre, qu’aucune

    sobriquet comme son père, est de railler les pauvres Frères qui prennent le nom du saint que l’on fête le jour où se prononcent leurs vœux. Je lui rends la monnaie de sa pièce. Avouez que ce n’est pas difficile.