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mot de Bismarck : « Paris est une maison de fous habitée par des singes » s’applique parfaitement à la Prusse et à l’Europe. Il n’y a plus de trace dans les conseils de souverains d’une conscience, ni même d’une raison d’Etat un peu élevée.

L’histoire de ces dernières années c’est le monde conduit par des fous raisonnant, ratiocinant, ayant, comme il arrive à la veille de la crise suprême, une logique apparente qui déconcerte au premier abord.

La névrose, par cela même qu’elle enlève au Juif tout sentiment de pudeur, toute réflexion, toute notion même de l’énormité de ce qu’il ôse, met en circulation des types qui ne se rapprochent en rien de ceux qu’on a vus auparavant. Il y a dans cet ordre des improvisations de fortunes inouïes, des destinées extravagantes, des gageures gagnées contre le sens commun devant lesquelles on reste littéralement confondu. Le Juif va toujours de l’avant, confiant dans le Mazzal.

Qu’est-ce que le Mazzal ? Ce n’est ni le Fatum antique, ni la Providence chrétienne, c’est le bon sort, la chance, l’étoile, toute vie juive semble un roman réalisé.

Prenez Mme de Païva, elle naît dans une famille de Juifs polonais, les Lachmann[1], elle épouse un pauvre petit

  1. La marquise de Noailles, en premières noces, comtesse Schwlkoska, est également une Lachmann sans que nous sachions si la famille est la même. Ce mariage seul explique qu’un homme qui porte un tel nom serve le gouvernement des décrets.
    Dans cette famille encore quelle terrible Indication il y aurait à recueillir, au point de vue de l’hérédité et de la transmission de la névrose juive !
    La mort du maréchal de Mouchy-Noailles, un des ancêtres de ce républicain, est un des épisodes les plus émouvante de la Révolution.