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Dès 1830, dans un discours prononcé à la Chambre, le 4 décembre, M. André affirmait que des hommes distingués parmi les Israélites portaient à 400,000 le nombre de leurs coreligionnaires français.

En 1847, M. Cerfbeer, un de leurs anciens coreligionnaires, avouait 100, 000 Juifs français, en 1867 ou 1869, un orateur déclarait, dans une réunion de l’Alliance, que les Juifs étaient 150,000 en France[1].

Le chiffre de 100 à 120,000 nous est donné par le procès-verbal de l’audience accordée par le Shah de Perse au Comité de l’Alliance israélite[2] ; procès-verbal qui a tout le caractère de l’authenticité, puisqu’il est signé, en outre du président Adolphe Crémieux, de M. Isidore, grand rabbin de France, président honoraire de S.-H. Goldschmidt, vice-président, de M. Leven, secrétaire, de B. Allegri, G. Bedarride, comte de Camondo, Jules Carvallo, Albert Kohn, Abraham Créhange, G. Derembourg, Michel Érlanger, Zaidoc Kahn, grand rabbin de Paris, Léonce Lehmann, Jules Rosenfeld.

  1. Le dernier recensement donne pour l’Algérie, où le culte était mentionné, le chiffre de 35,663 israélites naturalisés, savoir :
    Département d’Alger : territoire civil, Israélites naturalisés par le décret de 1870 : 10,414, territoire militaire, 610.
    Département d’Oran : territoire civil, Israélites naturalisés, 14,870, territoire militaire, 188.
    Département de Constantine : territoire civil, israélites naturalisés, 10,006, territoire militaire, 69.
  2. Ces bons rapports entre l’Alliance israélite et le Shah de Perse n’ont pas continué. Le 3 mars 1883, le Juif Isaac Davisch fut trouvé possesseur des bijoux volés à Mirza ali Khan, fils du feu grand vizir. En France on l’aurait décoré, mais les Persans prirent mal la chose. Isaac, mis à la torture, avoua qu’il avait reçu les bijoux du juif Haim Isaac. On arrêta également Barchi, fils de Simon, chef de la