Page:Drumont - La France juive, tome premier, 3eme édition, 1886.djvu/120

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

qu’une infime minorité, ils ne supportaient pas qu’on touchât à eux et entonnaient immédiatement le grand air des principes de 89.


Je ne suis pas loin de croire, avec M. Alexandre Weill, que les prescriptions religieuses et hygiéniques à la fois de la loi de Moïse exercent une favorable influence sur la santé morale et physique du Sémite. La circoncision est évidemment un préservatif contre de précoces débauches qui émoussent les sens en les éveillant prématurément. Rien n’est sage et tendre en même temps comme les précautions très fidèlement observées dont les Juifs entourent à certains moments leur compagne :

La femme trois fois sainte et douze fois impure,


comme le dit Alfred de Vigny.

Troubler la physiologie de la femme à certaines heures plus douloureuses encore pour l’âme que pour le corps, s’est troubler la source de la vie, c’est nuire aux générations futures.

Tout en reconnaissant avec quel scrupule les Juifs observent ces préceptes, il faut constater néanmoins que toutes les religions se sont occupées de ces questions. Des livres écrits spécialement pour les ministres du sacerdoce initient à ces secrets mystérieux les prêtres qui, par état, doivent être chastes, et leur permettent de répondre à certaines interrogations d’une nature tout intime. Ces manuels du confesseur, ces livres de médecine morale restaient généralement à l’abri des regards comme les livres de médecine ordinaires. Il a fallu un drôle malpropre comme Paul Bert, un salaud — pour employer une expression de Goncourt dans la Faustin — pour traduire un de ces