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sait à tout rompre au Théâtre français des plaisanteries contre la religion. Une pièce au contraire est-elle jouée où figure un Juif en désagréable posture, on empêche par tous les moyens de la représenter ou on la fait tomber. Ce n’est pas seulement le Consistoire qui intervient, chacun dans sa petite sphère défend la race comme il peut.

Un peu après 1830, on devait représenter à la Gaieté une pièce intitulée le Préteur sur gages où l’usurier était un Juif. Un enfant de 17 ans va trouver le directeur qui était alors le vertueux Marty, celui qui ne consentait à jouer dans un drame qu’à la condition de donner sa bénédiction à la fin, il lui explique la chose. Marty pleure à chaudes larmes, bénit le jeune homme, et l’usurier devient un chrétien.

Sous l’empire, un opéra-comique Don Pedro, où un Juif espagnol avait un vilain rôle, déchaîne une véritable tempête.

Le Juif Fould en arriva à interdire absolument qu’on mit un Juif au théâtre. Dans son remarquable ouvrage, la Censure dramatique et le Théâtre, M. Hallays-Dabot fait remarquer le ridicule de cette mesure.

    de trop rigoureuses exigences judiciaires, qu’a célébré la Pâque, l’auteur de ces Méditations religieuses publiées il y a dix ans. »

    Comme en termes galants ces choses-là sont mises !

    Comme tout cela est tendre et fin ? Est-il possible d’indiquer plus délicatement qu’un coreligionnaire a des démêlés avec Thémis ? Supposes que condamné, non pour avoir voulu prendre l’argent d’autrui, mais pour avoir défendu la Vérité, je célèbre Peçach dans une prison, quel journal catholique penserait à m’envoyer un souvenir ? quel confrère parlerait de moi en ces termes affectueux ?