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comme Raynal ricanera plus tard quand on lui parlera des morts du Tonkin, il semble dire : « Ma religion m’ordonne ce que vous condamnez, je n’ai que faire de vos appréciations. « Il est sûr, d’ailleurs, de l’impunité et convaincu de faits punissables du bagne, il se tire d’affaire avec cinq cents francs d’amende, qu’il ne payera probablement pas plus que son homonyme du Crédit national n’a payé les siennes.

Il faut entendre Macé vous raconter comment les mandats, que le parquet lui remettait pour les exécuter immédiatement, étaient repris par Caubet. « Cet homme est Franc-maçon, vous n’exécuterez pas ce mandat ! »

Comment Caubet refuserait-il quelque chose à la Maçonnerie ? Quelles poursuites n’arrêterait-il pas pour les frères ? Quelles infamies ne glisserait-il pas dans le dossier des adversaires ? Il y, a quelques années, assis derrière son pauvre petit comptoir de papeterie de la rue de Seine, il guettait anxieusement le bruit de la sonnette grêle que faisait tinter un enfant qui venait acheter un crayon ou une feuille d’images d’un sou. Aujourd’hui il touche des appointements fabuleux, il est officier de la Légion d’honneur et, au mépris des règlements, il a, à son service privé, toute une domesticité d’agents détournés de leurs emplois, il dit :. François, faites atteler nos chevaux à notre voiture pour conduire notre maison. »


Cette impunité tacitement garantie non seulement permet aux Juifs d’arracher aux malheureux leurs économies, elle explique par l’accaparement cette cherté de toute chose qui pèse lourdement sur les pauvres.

L’article 420 du Code pénal cependant est formel, il punit l’accaparement d’une peine de deux ans de prison.