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plus honnête homme de la terre. Voilà, Monsieur, tous les renseignements que je puis vous donner à ce sujet. J’ignore aussi la date de la mort de Deutz.

Veuillez agréer. Monsieur, l’assurance de mes sentiments les plus distingués.

A. Dumas.


Remarquez que le gaillard n’est pas plus Français que Spuller, qui est né de parents badois ; ou que Leven, qui est né à Francfort ; ou que Reinach, qui est de Hambourg, et qu’il n’a aucune espèce de droit pour se mêler de nos affaires.

Ce Deutz est intéressant, en ce sens qu’il est en quelque sorte le précurseur de tous les entremetteurs d’affaires d’outre-Rhin : les Spuller, les Leven, les Blowitz, les Ellisen, les Strauss, les Bauër, les Meyer, les Wolff, qui se sont abattus sur notre malheureux pays à la fin de l’Empire, et qui ont pris une telle place depuis la République.


IV


Il ne faut pas juger les Juifs d’après nos idées. Il est incontestable que tout Juif trahit celui qui l’emploie. « Pourquoi Dieu aurait-il créé le Juif, dit le prince de Bismark, si ce n’était pour servir d’espion ? »

Le Juif Lewis Goldsmith sert d’espion à Talleyrand en Angleterre pendant le premier Empire. Le Juif Michel est guillotiné pour avoir livré à la Russie des documents militaires. Un autre Goldsmith dérobe, il y a trois ans, les plans du grand état-major prussien. On sait le rôle qu’a joué la Païva avant la guerre. Qui ne se rappelle les tentatives faites parla Juive Kaulla pour surprendre nos plans de mobilisation ? qui a oublié Esther Guimont et son fameux salon politique ?