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serait purifiée de ses vieilles gloires avec le sang qui dégouttait des têtes coupées de vieillards et de femmes ; que la Révolution aurait été, selon l’expression du Juif Salvador, « un nouveau Sinaï ».

Ce sont là des mots sonores mais vides de sens. Un pays reste ce qu’il était en naissant, comme un enfant qui grandit garde sa nature première. La France, l’Allemagne, la Russie, ne seront jamais des patries pour les Juifs ; et ceux-ci ont parfaitement raison, à mon avis, de n’être nulle part patriotes et de suivre sous toutes les latitudes une politique distincte, personnelle, la politique juive.

Nos aïeux, qui étaient des gens sensés, savaient parfaitement cela, et ils se défendaient. Faites-en autant, s’il en est encore temps, mais ne vous étonnez pas ; laissez à Victor Hugo, qui a fini par confier ses petits-enfants à la garde d’un Juif, les tirades indignées contre Deutz.

Qu’il est charmant, disons-le entre parenthèse, cet épisode ! comme tous les acteurs sont bien à leur place ! Voilà la descendante des Bourbons, l’Aryenne intrépide, chevaleresque, convaincue que tout le monde est comme elle, respirant de ses fines narines l’odeur de la poudre, prête à s’élancer quand résonne le clairon de la Pénissière.

A qui va-t-elle se confier ? A quelque fils d’artisan du Midi royaliste, d’âme enthousiaste et généreuse ? Non : une tête de linotte conduit cet être sans peur. C’est le Juif huileux, gluant, rampant, lippeux, qui s’empare de cette confiance. Pas un Français de bon sens n’est là pour dire à la mère de son roi : « Y pensez-vous, princesse ? les pères de ce malheureux ont été persécutés, chassés par les rois vos augustes ancêtres : il vous hait, et il a raison. »