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jamais : c’est Jérusalem, la sainte et mystérieuse cité. En dehors de Jérusalem, tout pays, que ce soit la France, l’Allemagne ou l’Angleterre, est simplement pour le Juif un séjour, un lieu quelconque, une agglomération sociale au milieu de laquelle il peut se trouver bien, dont il peut même lui être profitable de servir momentanément les intérêts, mais dont il ne fait partie qu’à l’état d’associé libre, de membre temporaire.

Ici, nous touchons à un point que nous avons déjà indiqué et sur lequel nous aurons encore à revenir : l’affaissement incontestable de l’intelligence française, le ramollissement partiel qui se traduit à la fois par un sympathisme vague qui consiste à aimer tout le monde, et par une sorte de haine envieuse qui nous pousse à nous détester entre nous. C’est le cas de certains déments qui déshéritent leurs enfants et accablent de bons procédés les étrangers.

Si le cerveau de nos concitoyens fonctionnait de la façon régulière et normale dont fonctionnait le cerveau de leurs pères, ils seraient vite convaincus que le Juif n’a absolument aucun motif d’être patriote.

Réfléchissez une minute, et demandez-vous pourquoi un Raynal, un Bischoffsheim, un Leven, un Cahen, un Mayer, seraient attachés à la France des Croisades, de Bouvines, de Marignan, de Fontenoy, de saint Louis, de Henri IV et de Louis XIV.

Par ses traditions, par ses croyances, par ses souvenirs, cette France est la négation absolue de tout le tempérament juif ; cette France, quand elle n’a pas brûlé le Juif, lui a fermé obstinément ses portes, l’a couvert de mépris, a fait de son nom la plus cruelle des injures.

Je sais bien que, selon eux, une France nouvelle serait née dans les massacres de Septembre ; qu’elle se