Page:Drumont - La France Juive édition populaire, Palmé 1885.djvu/63

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

l’ai défié de citer rien de ce genre dans la France juive.

Si M. Zadoc-Khan, le grand rabbin, était frappé par la mort devant les rouleaux de la Thora, en récitant le schema d’Israël, je ne songerais pas à insulter ce cadavre ; et si une pareille idée me pouvait venir, tous mes amis chrétiens seraient d’accord pour me blâmer.

Les Juifs n’ont pas ces scrupules, et la mort à l'autel d’un prêtre de Jésus-Christ, d’un père omnia, comme ils disent, excite chez eux des accès d’irrésistible gaieté.


Dimanche, à Soulaincourt, écrit à la Lanterne[1] son correspondant de la Haute-Marne, au moment où il récitait ses oremus devant l'autel, notre père omnia a été subitement frappé d’une attaque d’apoplexie. Il est tombé comme foudroyé. Et ni les anges du ciel, ni les saints du paradis, ni les petits bondieux de farine qui se trouvaient près de lui, dans la bernacle, ne sont accourus pour le relever.

Les dévotes ont dû le transporter à la sacristie, et de là sur son lit.

Pauvre père omnia ! Priez pour lui, mes frères, car le Ciel l’abandonne !


Per omnia sæcula sæculorum.

— Amen.

Qui n’a été remué par cette parole, qui retentit grave et solennelle dans le sanctuaire, comme si un

  1. Lanterne, 5 novembre 1887.