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français, que la persécution semble le lot de ce sublime sacrifié. Le prêtre lui-même proteste à peine : il accepte ces outrages comme une épreuve qui le sanctifie davantage. Devant les plus monstrueuses machinations de la Franc-Maçonnerie, il se contente de répondre : Beati qui persecutionein patiuntur propter justitiam, quoniam ipsorum est regnum cœlorum.

Il serait temps que les catholiques, que les prêtres eux-mêmes vinssent dire à tous :

« Prenez garde ! ce système de mensonge général organisé dans la presse ne s’adresse pas au prêtre seul ; il s’applique à toutes les manifestations de la vie sociale du pays ; ce ne sont plus les âmes seulement, c’est l’existence même de la France, c’est la vie de vos enfants qu’il menace.

« Ferry a menti comme un drôle au moment de l’article 7, et vous n’en avez éprouvé aucun dommage direct ; vous avez dit : « Que les moines s’arrangent ! » Mais le fourbe a menti ensuite avec la même impudence quand il s’est agi de l’expédition du Tonkin, et les fils forts et vaillants que vous attendiez au village pour vous aider à faire la moisson, sont restés là-bas dans les rizières ensanglantées ; ceux qui sont tombés vivants aux mains de l’ennemi ont subi d’effroyables tortures, ils ont été affreusement mutilés, on leur a coupé les bras et les jambes, et il n’est plus resté d’eux qu’un tronc informe. Quelques-uns sont revenus en morceaux,