d’Armand Carrel, le docteur Després, qui, dans un siècle de défaillance universelle, apparaît vraiment comme une figure loyale et sympathique. Il n’est pas de jour où, au nom de la science, du bon sens, de l’humanité, il n’ait mis Quentin face à face avec les crimes qu’il commettait.
La lettre qu’il a adressée aux journaux, le 22 février 1883, en réponse à quelques mensonges de Bourneville, qui avait essayé de tromper l’opinion, est comme le résumé de la question.
Tout mauvais cas est niable. M. Bourneville se défend comme il peut, et, faut-il le dire, péniblement. Mais je ne puis laisser passer l’audacieuse apologie des prétendus services que M. Bourneville aurait rendus aux hôpitaux, avec l’aide de ses collègues du Conseil municipal. Voici, du reste, la vérité sur ces services et sur leurs résultats :
1° Les infirmiers, auxquels le vin a été délivré en plus grande quantité, le vendent aux malades ;
2° Les infirmiers, dont on a augmenté les gages, rentrent généralement ivres leur jour de sortie ; un d’eux même, l’an dernier, en rentrant, a battu un malade dans une de mes salles, à l’hôpital de la Charité ;
3 » Les surveillantes et infirmières laïques, substituées aux religieuses, ont déjà, en dix-huit mois, quatre morts par imprudence à leur charge ; une malade étouffée dans un bain ; trois empoisonnements par lavement d’acide phénique : un à l’hôpital Tenon, un à l’hôpital Laënnec, la même semaine, et un, l’an passé, à l’hôpital Cochin. C’est même ce fait auquel M. Quentin, directeur de l’Assistance publique, a fait allusion devant le Conseil municipal, en lui laissant croire qu’il s’agissait d’un fait imputable aux religieuses. Je le répète, il s’agissait d’une malade de la Maternité de Cochin, bâtiment isolé, desservi exclusivement par des laïques, et où les religieuses n’ont pas le droit de pénétrer.