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canal d’un malheureux Français ; et eux de rire entre eux de ces bons Français sur qui on apprend si bien. Je puis même dire que beaucoup sont morts à la suite de ces examens insensés. »

Quand Peyron, nommé à la direction de l’Assistance publique à la place de Quentin, chassé par le mépris général, se présenta devant les étudiants, le 27 décembre 1884, pour proclamer les noms des externes et des internes d’hôpitaux pour 1885, un scandale sans nom se produisit. Les vociférations, les sifflets, les insultes, couvrirent la voix du fonctionnaire opportuniste, auquel on criait de tous les points de la salle : « Tais-toi, bacille ! »

Incapable de prononcer un mot, totalement affolé, l’exécuteur des basses œuvres du Conseil municipal s’enfuit par une porte dérobée. Après son départ, les tables furent renversées, les livres jetés par terre, le lustre brisé.

L’internat, d’ailleurs, cette institution si respectée où se formaient jadis dans le travail les maîtres de la science, n’est plus que l’ombre de ce qu’il était, depuis que les Juifs s’y sont introduits. Toutes les traditions d’honneur professionnel tendent à disparaître là encore. Au mois d’octobre 1885, le médecin juif Gougenheim livre à son interne Kahn le sujet du concours : les récriminations éclatent de tous côtés, et l’on est obligé d’annuler le concours.


IX


Le grand témoin de cette enquête, que l’on reprendra peut-être quelque jour pour punir les vrais coupables, ceux qui ont spéculé sur la souffrance pour s’enrichir, c’est un libre penseur, un républicain, un filleul même