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comme un tableau d’ensemble de ces mœurs singulières.


Avant-hier nous racontions l’histoire de cette jeune fille, du nom de Thuvenat, qui, après avoir passé cinq de ses plus belles années dans une maison de correction, était devenue infirmière du Gouvernement, puis, après avoir été chassée de l’hôpital Tenon, où elle avait été appelée pour remplacer les Sœurs, s’était lancée dans une vie de plaisirs et de fêtes au milieu des soldats du 4e de ligne, et, finalement, réintégrée par M. Quentin dans ses fonctions de consolatrice des malades, comparaissait devant le tribunal correctionnel de Paris pour les avoir trop bien soignés.

Aujourd’hui, la vénérable dame dont il a’agit, est accusée par le président de la 9e chambre de passer ses nuits chez les marchands de vin, au lieu de les passer à l’hôpital où elle est infirmière.

On peut donc dire que, devant le tribunal correctionnel de Paris, les infirmières laïques se suivent et se ressemblent.

Quel joli monde, que, le monde de M. Quentin ! quel monde tout à fait propre à la tâche qu’on lui donne ! quels soins empressés doivent recevoir de pauvres malades, de femmes qui passent leurs nuits chez les marchands de vin.


Au mois d’avril 1884, l’infirmier Nermel, de Lariboisière, est condamné à deux mois de prison par la onzième chambre, pour avoir à moitié assommé un malade qui voulait l’empêcher de voler du vin.

Le Cri du Peuple donne sur l’asile de Bicêtre, où règne en maître Bourneville, l’athée frénétique, le cumulard jamais satisfait, qui est à la fois député, rédacteur en chef d’un journal, et médecin en chef de Bicêtre, des détails qui font véritablement horreur. Les salles, qui ne sont balayées que lors des visites officielles, sont dans un état de malpropreté repoussant. Les infirmiers se font un jeu de frapper les mal-