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serait possible pour nous, nous pourrions, à un moment donné, discuter les conditions ; mais les financiers français savent ce qui les attend. Léon Say leur a dit : « Si vous essayez de vous grouper et de résister aux Rothschild, nous lâcherons sur vous un Loëw quelconque, et vous serez traduits en police correctionnelle. »

Les banquiers se sont tenus pour avertis, ils ont cédé la place de Paris aux Juifs allemands.

Ce serait de la pure folie, si ce n’était la plus vulgaire des trahisons.

Si l’on proposait à Bismarck de sacrifier les banquiers allemands à un banquier de Paris ou de Lyon, il serait pris d’un rire inextinguible qui ferait sauter tous les boutons de son uniforme de cuirassier blanc. Les Français ont une telle anémie du cerveau, qu’ils trouvent tout naturel de prendre un Juif de Francfort pour maître de nos finances, pour chef suprême du marché français.

Je ne crois pas, d’ailleurs, que la guerre éclate avant un an. Les Rothschild prétendent que nous sommes encore bons pour un milliard. Ils décideront, à force de pots-de-vin, les républicains à lancer cet emprunt, et quelques députés conservateurs auront la faiblesse de le voter, comme ils ont voté la dernière conversion. Après cet emprunt, notre affaire est réglée : nous aurons la guerre, et nous serons tellement obérés, que nous ne trouverons plus un maravédis pour la faire…