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le Faiseur d’anges de Langogne, une prétendue victime du 2 Décembre, qui avait été nommé juge de paix pour ce fait. Ce vieux satyre souille sa nièce Philomène en présence de sa femme, et chaque année il met un petit cadavre d’enfant issu de ses œuvres dans une valise ; puis, muni de son diplôme de docteur et arguant de ses fonctions de juge de paix, il va faire la déclaration à une mairie quelconque en se retranchant derrière le secret professionnel et en prétendant qu’il a trouvé le corps dans un wagon. Un dernier trait d’audace le perd : il apporte tranquillement un nouveau petit cadavre à une mairie où il avait déjà fait une déclaration analogue ; on l’arrête ; il meurt en prison, et la nièce seule est poursuivie.

L’affaire Guillot nous a montré ce qu’est le vol provincial dans notre République ; l’affaire Vigoureux, comme une fenêtre tout à coup ouverte sur un lupanar qui serait en même temps un cimetière, nous montre ce qu’est la débauche provinciale dont tous les adeptes sont protégés par le secret franc-maçonnique.

Comme premier président de la cour d’appel, nous avons Périvier, qui passe sa vie avec le Dreyfus des guanos dont il est appelé à juger le procès et qui dit en pleine audience : « A notre époque, qu’est-ce qui n’a pas posé un lapin ? »

Comme conseiller, à la Cour d’appel également, nous avons Margue. Je crois que le besoin ne se fait pas sentir de marcher de ce côté.


VI


Un volume entier ne suffirait pas à énumérer les faits de cette nature. Fidèle à mon système, je prends ceux-ci, parce qu’ils appartiennent au domaine com-