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pager ; si, par la même occasion, il constate qu’une auberge un peu isolée est tenue par un vieillard, il devient d’indicateur politique indicateur criminel, il donne les éléments d’une affaire aux rôdeurs de Paris, qu’il connaît. Quelle prise a-t-on contre lui ? Si on le surprend blotti dans une église ou relevant les empreintes des serrures, il déclare qu’il est sur la piste d’un gros crime commis par un curé, et la magistrature d’aujourd’hui est trop bien dressée pour nuire à l’action d’un ennemi du cléricalisme. Quinze jours après, on pille l’église ; mais la police, qui s’est bien gardée de découvrir les malfaiteurs qui avaient dévalisé le Trésor de la basilique de Saint-Denis, a trop d’esprit pour chercher le vrai coupable. Notre homme, d’ailleurs, ne se contente point de surveiller les méfaits du cléricalisme dans les églises ; il suit ses manœuvres, il entre dans les casernes, il visite les forts sous prétexte de voir si on n’y a pas réservé de local aux aumôniers, et, en souvenir du Kulturcampf, sans doute, ne néglige pas de faire profiter l’Allemagne de ses observations militaires.

Où qu’on l’arrête, il est sûr de l’impunité. Tout ce monde se tient, en effet. L’agence Tricoche et Cacolet a un grand chef, qui est le préfet de police. Jadis, dit-on, dès l’aube, quand les valets de tripots et les garçons de lupanar commençaient à balayer les salles, et à faire entrer un peu d’air dans ces bouges où flottaient partout des vapeurs de corruption, un émissaire matinal venait remettre à Fouché le rouleau de louis qu’il prélevait sur les produits de la débauche. Aujourd’hui Fouché n’est plus seul à palper ; il partage le gain des agences interlopes avec tout un monde de républicains, affamés en attendant qu’ils soient gavés. Il est comme le président honoraire, je veux dire le